Dans les derniers jours d'août,

Entre les vacances et la reprise d'activité,

Ce peut-être, le moment idéal pour se pencher sur sa route à suivre.

Avec l'énergie de l'été,

Avant de reprendre le cours de sa vie en septembre,

Il peut-être bénéfique de prendre le temps

De se préparer aux saisons à venir,

De prendre conscience de ses motivations profondes pour avancer.

Vous ne trouvez jamais le temps d'explorer vos envies,

Ni de regarder ce qui bloque en vous pour les réaliser ?

Elizabeth et moi, vous proposons

" UN TEMPS pour SOI ".

Un  TEMPS de PAUSE ...ACTIVE.

Cinq jours, pas vraiment pour vous reposer, mais pour poser les choses

Ce qui vous reposera... ailleurs peut-être, autrement.

Cinq jours déconnectés du quotidien, et reliés à vous-même,

Pour expérimenter des outils venant

Réveiller vos envies, révéler vos talents.

En osant prendre la plume, le crayon, les ciseaux, la couleur, etc...

Vous aurez des indications pour mieux prendre en main

Votre vie, votre chemin.

Route droite, sinueuse, virage à 180 degrés, route parallèle... ?

A vous de choisir en pleine conscience

de vos habitudes,

de vos expériences passées

de vos réelles envies

de votre source.

L'écriture-Histoire de Vie, menée par moi-même, Clodine

Et l'art-thérapie par Elizabeth

Vous aideront à repérer vos mécanismes,

Vos peurs, à les regarder autrement

Et partir pour un autre voyage.

C'est dans un cadre apaisant et ressourçant qu'aura lieu ce stage,

à 30 mn de Vannes et de la forêt de Brocéliande.

Nous bénéficierons des plantes du jardin, des espaces de détente,

et de la proximité des chevaux.

D'ailleurs, dans ce stage est inclue une rencontre

avec les Chevaux du vent.

Françoise vous accompagnera  dans ce  précieux lien.

Temps de découverte de vous-mêmes, de votre relation à l'autre.

Si vous êtes interessé.e.s contactez-nous et

nous vous enverrons le programme complet et les infos sur le lieu nous accueillant.

Si pour vous, il est difficile de vous libérer pendant 5 jours,

contactez-nous, d'autres formules,  sur cette même thématique,

vous serons proposées, à chaque saison,

en séjour plus allégés, de 2  à 3 jours, ici ou là.

Youpi, c'est le Printemps !

En Mars-Avril, on se remet dans le flot de la nouvelle énergie

On monte en selle sur le fil de la Vie, on monte en scène !

Pour ce faire, on vous invite, Hélène et moi-même

à un nouveau Relax'écriture.

Se relaxer, se détendre certes, mais aussi se redynamiser,

S'ébrouer des endormissements de l'hiver,

Ébouriffer nos projets

Sauter sur l'élan du printemps,

S'associer au renouveau en cours.

En un mot, se régénérer

aussi bien dans notre corps que dans nos projets !

Si vous vous sentez gagné.e par la lassitude, la colère, la révolte

Venez vous régénérer, par le souffle, la relaxation et la création.

Définition :

Redonner vie à une faculté, un sentiment,

une sensation, un désir de Vie.

Régénérescence contraire de dégénérescence

Inviter ce qui est endormi, l'essence de vous-même

Venez donner sens à votre création.

Hélène Abellard et moi-même,

nous vous proposerons des expériences

Tant, avec le corps, qu'avec le langage et l'écriture.

Nous profiterons du dehors, un temps soit peu ou beaucoup,

pour s'allier au renouveau.

Là où nous serons, jardin et Loire sont à deux pas.

Heureusement que les écrits restent, qu'ils ne prennent pas la mer !

Nous avions envie de retracer ici, les textes écrits à St Cast.

C'était en Novembre dernier et nous avons pris beaucoup de retard

d'autant plus que nous avions écrit beaucoup.

Recevoir  tous les textes, les  redemander façon compatibles

et organiser les articles.

Éviter de les laisser en attente trop longtemps parce qu'après on oublie.

Mais mieux vaut tard que jamais, nous continuons de vous offrir notre grand week-end, ceci dans le but de vous montrer la diversité des propositions d'écriture, des textes réponses et de confirmer que les ateliers s'adressent à tous, quelque soit son expérience et son style textuel.

Après avoir été à la rencontre de la mer, après avoir parcouru sa grande plage,

après avoir ressenti le Hors-saison dans les rues presque désertes,

après découvert ceux et celles qui maintiennent la vie de la cité balnéaire,

même en plein hiver, nous continuons l'exploration de cette caverne d'Ali Baba,

la droguerie quincaillerie de la maison Ohier...

Au milieu du magasin, une table ronde et nous tout autour.

Pour voir les articles précédents c'est ICI  et LA ...

Se laisser appeler par l'objet sorti du rayon juste pour soi.

Un inventaire en bord de mer.

Verre Gradué, tu aurais l’air mois triste
Si je remplaçais…
ta dose de sucre par 100 gr de douceur
ta dose de farine par 350 gr de légèreté
ta dose de fécule par 100gr de volupté
Ta dose de cacao par 50 de bisous
Ta dose de riz par 150gr de tendresse
Ta dose de tapioca par 200gr de sérénité
Ta dose de semoule par 500 gr d’amour
Et à la place des liquides, je rajouterai 100 ml d’humour !

Pinceau de cuisine

Pince oh ! Oh mon pinceau ! mon beau pinceau !
Même si tu es en silicone, tu n’est pas sot !
Pinceau de cuisine , tu n’en verras pas de toutes les couleurs
Mais peut être de toutes les saveurs.
Tu ne prendras pas de murs ni de portes
mais des tartes et des lapins !

Boîte à oeufs
La même de celle de ma grand mère en plastique des années 70 revisitée :
Réunions Tupperware, 4L jaune, café du facteur, camion du boulanger, coupe asperges,
gants de toilettes et eau de Cologne, la vieille crèche dans sa boîte, les échantillons Yves Rocher,
Les blouses en nylon à fleurs, le moelleux des bras accueillants de ma grand mère,
Le tiroir à trésors, les vieilles chansons d’un autre temps.
L’odeur et le goût inimitable de ses crêpes avec plein de beurre et d’huile et avec de la confiture de prune.
Je n’ai jamais réussi à retrouver ce goût .

Anne

Chez Ohier, j’ai trouvé un chemin vers mon enfance.

Je me suis laissée mener par le bout du nez jusqu’au rayon droguerie.

L’odeur de cire et de térébenthine m’ont ramenée aux heures chaudes et légères des avant-veilles de grandes vacances. Dans ma poche, j’avais glissé tôt le matin un berlingot de cire jaune et odorante. Avec un chiffon doux, nous donnions un coup de jeune à nos bureaux d’écoliers. Le parfum qui s’en élevait et emplissait la salle de classe me parlait déjà de l’été, de la mer et de la plage, de ma grand-mère aimante bientôt retrouvée, du grand jardin terrain de jeux entre cousins et de la liberté regagnée.

Véro

… … …

 Visite à la quincaillerie

Tant d’abondance, tant d’objets multifonctionnels ou à usage unique, hyper-spécifiques telle la brosse à nettoyer les champignons, celle à nettoyer les brosses à cheveux. Epatée, bien sûr, bluffée par tant d’originalité, d’authentique beauté. Je ne boude pas mon plaisir. Ma soif de curiosité est étanchée. Mais, je suis hantée de perplexité.

Est-ce vraiment utile ? Est-ce nécessaire ? Plus tôt dans l’après-midi, des plongeurs en tenue isotherme s’adonnaient à la pratique du longe-côte. Ils jouaient à brasser la grande bleue, se réjouissaient de la sécurité du bord de mer, des dunes toutes proches, rassurantes, du sable blond impeccable, à perte de vue.

Des images se superposent. D’autres humains, minuscules, terrorisés s’accrochent désespérément au boudin crevé d’un zodiac. Presque nus, dans une mer démontée. Ils grelottent. Effrayés. Des hommes, des femmes, des enfants. Qu’ont-ils à faire d’une théière en porcelaine, du presse-agrumes en bambou, article incontournable de l’année ? Qu’ont-ils à faire d’un verre à Cognac gravé aux initiales du récipiendaire de ce cadeau ? Quel est l’objet le plus superflu de ce magnifique magasin regorgeant de beauté, d’originalité et de futilité ? Les habitantes à l’année de cette bourgade littorale effectuent déjà en ce novembre, leurs achats de Noël. Madame Bichonneau a craqué devant les tasses vraiment ravissantes reproduisant Le baiser de Klimt. Elles en jettent ces tasses au doré chaleureux, tout comme ces assiettes rouge et vert, couleurs de Noël anglais.

            Combien d’humains, le 24 décembre au soir regarderont, transis, cachés derrière des buissons, à travers les baies vitrées ouvertes sur la mer d’un noir insondable, les familles en tenue de fête, aux épaules dénudées, familles regroupées autour d’un sapin de Noël géant, enguirlandé à profusion, se partager des cadeaux superflus ? Vous savez, ils ont tout. Je ne sais plus quoi leur offrir ! Alors les humains frigorifiés, restés dehors tenteront peut-être, en cette nuit où la surveillance sera allégée, une énième fois la traversée du Channel.

Parmi les 200 derniers débarqués à Toulon, il y avait une quarantaine d’enfants, tous immédiatement pris en charge par l’Aise Sociale à l’Enfance. Une vingtaine d’entre eux se sont enfuis dans les quelques jours qui ont suivi. Ils traversent en ce moment clandestinement la France, espèrent rallier l’Angleterre, la Suède où ils retrouveront peut-être un lambeau de famille, des cousins, des voisins, une vague connaissance auxquels s’arrimer.

Les multiples brosses aux innombrables usages, les goupillons en crin de cheval spécialement conçus pour nettoyer les gourdes écologiques leur seront-elles d’un quelconque secours ? 

Thérèse

Histoire de Toiles

Novembre, je doute qu’à Saint-Cast,

Il soit encore possible de se « faire une toile ».

La saison est finie, le cinéma doit être fermé.

Dehors, il pleuviote…

Je crois pourtant savoir, où des toiles,

Il y en a plein à voir.

Ouvert toute l’année, suivez-nous chez Ohier,

véritable repaire de curiosités.

Le nez en l’air, les yeux baladeurs,

commencez d’abord par capter des odeurs…

Rendez-vous devant les toiles cirées.

Un coussin sous le fessier,

le voyage sensoriel,

le voyage dans le temps, dans l’espace,

dans l’imaginaire,.

Cinéma magique,

Le spectacle va commencer.

Où voulez-vous aller ?

Commencez par le début, les souvenirs…

La toile cirée, c’est l’univers d’une grand-mère,

Celle qui criait « ma nappe !»

A la face du grand-père qui s’endormait dessus,

la labourant de ses coudes.

La toile cirée, c’est l’odeur de l’alcool à brûler

Qu’utilisait tante Madeleine pour la récurer.

Aujourd’hui, plus besoin de frotter,

Les nappes sont lavables en machine,

ni de les repasser, elles sont infroissables,

au plus grand ravissement de ma mère,

déjà en route pour l’éternel voyage.

La nappe, la toile cirée, restera toujours le symbole de la convivialité, du partage de gourmandises,

de bons mots, des rires autour de la table.

Celles devant vous, chez Ohier,

vous embarquent, l’espace d’un instant,

dans un bateau au fond transparent.

Vous pourrez même plonger pour admirer le petit peuple des fonds marins :

poissons, étoiles de mer, et coquillages, algues multicolores,

flottent et s’entrelacent,

Plus haut, dans un ciel bleu marine,

Une cohorte de mouettes vole vers une destination

d’elles seules connue.

Pour les terriens, la forêt vous appelle,

Déballe ses fougères automnales.

Promenez-vous dans un coin de jardin anglais aux teintes pastelles,

Envolez vous vers les forêts tropicales aux larges feuilles,

symphonie de fleurs chatoyantes,

C’est aussi la fête au pays des nappes !

Le 14 juillet pétarade son bouquet final sur un ciel rouge.

Les tables trouvent ici leurs atours pour Noël.

Etoiles, sapins, houx…Il y a pour tous les goûts.

Mais…C’est la fin de la séance,

La boutique va fermer,

Il est temps pour nous de rentrer

Et de remercier l’équipe de la boutique Ohier

De nous avoir accueillies dans ses allées

Et sustentées de Madeleines et de Thé

Fort impoliment réclamés.

Catherine

Des mugs colorés, aux dessins décalés, enjoués, stylés. « Smile style» dirait la publicité !

Avec éléphant, veau, girafe, vache, papillon. Souriants fleuris, naïfs, jolis. Méthode pointilliste du peintre. Motif qui fait du bien aux yeux, au cœur. Illustrations qui donnent la patate, le smile, la pêche avec leurs couleurs flashies, ingénues. Retour à l’enfance où l’on imagine le lait chaud, le chocolat onctueux avec les moustaches sur les joues du bambin et son sourire ravi, tellement c’est bon, le soupir comblé du cœur, du ventre satisfait ! Hum ! C’est bon ! Les yeux de la mère qui pétillent devant la joie du fils. Complicité, félicité d’un instant partagé, tout en sensibilité, simplicité. Beauté du sentiment mutuel d’authenticité.

Mimo

Pas facile, quel objet insolite ou pas me parle ? Trop, beaucoup trop.

Mes yeux ne savent plus où se poser. Cependant ...

Les balais brosses me saluent à l'entrée du magasin.

Je suis certaine qu'ils dansent la sarabande la nuit.

Donc, pas question de leur causer, ils sont bien trop fatigués.

Les poêles et les casseroles, trop lisses pour être honnêtes, ne passent-elles pas leur temps à taper sur la tête des époux récalcitrants ?

Non, je ne m'en approche pas.

La vaisselle colorée ou transparente prête à recevoir thé ou pas thé, bien trop fragile.

Lui parler fort risquerait de la briser.

Les jolis beurriers pour garder le bon beurre salé ; non, c'est pour Brigitte.

Les nappes, joliment installées près des coussins se reposent ; je ne peux pas les déranger.

Ah, voilà un gros plaid qui me semble doux, moelleux et chaud.

Je vais m'y pelotonner et lui raconter ma journée mer, rues, droguerie magique.

Lui dire la chance qu'il a de côtoyer tant de beautés,

Lui dire ma chance d'être entrée dans ce magasin,

Lui dire ............ m'endormir.

Michèle

Deux objets m’ont interpellée : tous deux venaient de loin, se disaient heureux et désemparés de se trouver ici.

Bol : la noix de coco soigneusement dorée en son intérieur a cependant conservé un peu de sa forme originelle et c’est cette irrégularité qui lui donne en partie sa beauté. Elle me confie sa nostalgie, le Vietnam lui manque ! Cueillie au pied de l’arbre, elle a subi moult transformations, elle est triste du manque de soleil même si elle apprécie les saisons.

Son souhait le plus cher, être emplie de thé chaud, un thé qui réveille ses couleurs et donne du plaisir à celui ou à celle qui le dégustera.

Noel approche, très certainement bientôt il sera choisi.

Plumeau. Fait de plumes d’autruche je le pensais venir d’Australie ce qu’il m’a démenti !

L’Afrique du sud est son pays d’origine, avec lui j’ai rêvé de savane, d’horizons à perte de vue, d’herbes folles, de nuits étoilées.

Arrachées à l’oiseau les plumes maintenant servent à dépoussiérer et pourtant elles ont encore fière allure, légères et colorées elles ont envie de danser !

Pour elles j’espère que la poussière sera belle...

Françoise

Objet insolite, incongru, original, mais qu'est-ce ?

Petit, compact, coloré, arrondi mais qu'est-ce ?
Quatre branches articulées en silicone antidérapant, mais qu'est-ce ?
Pour quoi faire ?
A quel prix ?
Intriguée, je m'approche et tente de deviner l'usage possible de cet objet qui m'attire.
Je lis "dessous de plat pliable" : quelle bonne idée ! Immédiatement, la parisienne que je suis, voit le côté pratique de cet ustensile.
A 15000 € le mètre carré, il est évident que les cuisines de la capitale sont souvent minuscules et tous les modèles réduits sont les bienvenus.
Trois couleurs sont proposées : gris ou rouge, évidemment les couleurs tendances du moment.
Allez, soyons fous, je me laisse tenter par le bleu canard - bleu turquoise qui sera du plus bel effet dans ma cuisine blanche et bois.

Brigitte

Voilà comment chacune a pu écrire son univers de manière spontanée.

Nous remercions l'équipe de la maison Ohier.

Quelques unes s'attarderont pour des achats.

Le lendemain une autre surprise attendait le groupe, au détour du sentier piétonnier,

vue sur le sable et ses dessins.

 (A suivre ...)

C'était la fin du premier jour.

Nous étions arrivées la veille, avions fait connaissance autour du repas fait de nourritures, de lecture et écriture courtes.

Histoire de s'endormir avec, déjà des histoires de mer dans la tête.

Au début du jour, nous avons posés des points de départs, comme des petits galets sur le sable. Quelque chose à tenir, mot ou carte, la durée du séjour.

J'ai lu des extraits du Vieil Homme et la mer et nous sommes allées bien vite, voir cette mer, celle de St Cast, à notre droite vers la pointe de Notre-Dame de la Garde.

De retour à la maison, une plongée dans nos notes et dans la pile de livres, augmentée par chacune des participantes.

Les propositions d'écriture ont lié tous ces tout, tous ces riens.

L'après-midi, nous avons exploré l'autre partie bord de mer, celle de gauche.

Vers la ville.

Déserte à cette époque de l'année.

Elles étaient venues écrire la mer, et moi je voulais les entraîner aussi, vers le bord de mer.

J'avais mon idée, ma trame. Du plus visible à l'invisible. Peut-être est-ce de cela dont j'ai envie, donner à l'écriture son pouvoir de rencontres, avec le monde visible et invisible, avec soi. L'imaginer ou le percevoir.

Comme à chacun de mes ateliers, j'aime surprendre, déstabiliser, faire en sorte qu'aucun texte ne puisse s'écrire à l'avance.

Écrire l'imprévisible.

À la fin de septembre, nous sommes au Croisic, sur le port encombré de barques de pêche. Devant nous, l'eau marine a ce bleu plus intense qu'elle prend toujours dans les endroits où, sous l'influence de certains courants, elle est salée et chaude. Et là-bas, au-delà des premières bandes bleues, un vieux chalet à donjon, blanchi de frais, se dresse complètement isolé, sur des sables qui paraissent être une île ; ce chalet est Pen-Bron ; mais jamais hôpital n'eut moins l'air d'en être un ; on a même grand-peine à se figurer que cette gaie habitation de plein vent puisse renfermer tant de pauvres choses sinistres, tant de variétés excessives et rares d'un mal horrible.

Nous étions hors saison, l'idée était de saisir cette particularité côtière et saisonnière,

mais parmi ce silence, j'avais envie de rendre visibles, ceux et celles qui perdurent, et

qui par leur maintien d'activité, œuvrent à la continuité de la vie sociale.

C'est le silence qui se remarque le plus. Les volets roulants tous descendus. De l'herbe ancienne dans les bacs à  fleurs sur les balcons. On doit être hors-saison....

La mer quand même dans ses rouleaux continue son même thème, sa chanson vide et têtue,  pour quelques ombres perdues, sous des capuchons. On doit être hors-saison …/…

Francis Cabrel

Y avait de la joie dans l'air !

Certaines personnes étaient déjà venues écrire à St Cast avec moi, au Printemps.

Elles en avaient donc redemandé, avec joie.

D'autres se sont jointes à nous.

La marche iodée pour collecter des choses vues, entendues, senties,

avait parfois des airs de bavardage.

Je veillais à l'équilibre,

ambiance détendue et concentration.

Équilibre subtil ...

En Juin nous étions entrées dans cette quincaillerie ancienne, remise à neuf.

C'était hors atelier et l'idée fut lancée de venir écrire dans cette caverne d'Ali Baba au prochain stage.

Les propriétaires du lieu en étaient enchantées !

Je savais donc que cette surprise

trouveraient adhésion de quelques unes,

mais qu'en serait-il, des nouvelles personnes ?

En passant deux à trois heures dans ce commerce, pas spécialement maritime,

étions-nous loin de notre thématique de la mer ?

Mais les écriveuses furent conquises d'emblée,

par l’accueil de l'équipe et par les rayonnages si curieusement esthétiques.

A l'entrée de la quincaillerie, une table ronde nous attendait,

celle sur laquelle, quelques jours auparavant, 

étaient présentées des chaussettes à vendre. 

Table devenue bureau d'écriture pour chacune de nous.

Des pieds aux mains ...

J'avais trouvé dans les objets curieux, un drôle de sablier pour l'infusion du thé.

Différents temps pour le thé vert, noir ou blanc.

Différents temps pour écrire suivant le choix du thé.

Écrire en s'amusant, en sonorité de thé.

Écrire ainsi pour, peut-être, inviter les clients à écrire avec nous, ou tout au moins,

à compléter la liste.

Écrire, comme un échauffement, pour voir la diversité des quelques lignes de chacune, avec les mêmes mots de base.

Écrire et ensuite savourer le thé, ou le café servi avec générosité, par Céline et Valérie.

Jeux de Thé chez Ohier (*)
L’heure du thé a sonné.
Je suis dépitée car il n’y a rien à manger
Dans ce lieu plein de curiosités.
Nous ne faisons que caqueter, et ça à satiété.
Je voudrai autre chose
Qu’un gâteau virtuel connecté.
Par un cheese-cake je suis tentée.
Allez, un peu de sobriété,
Je ferai mieux de méditer, Namasté.
Ya rien à faire, poil à gratter
Je suis trop déroutée
Toutes ces cafetières et services à thé,
Me rappelle la vacuité de mon goûter.

Catherine

La jovialité nous tenait déjà, lorsque nous arpentions les rues désertées.

Toute excitée, nous entrons dans le magasin. En réalité, nous entrons en tentation.

Dévorées de curiosité, de gaité et de complicité. Épatées par cette caverne d'Ali Baba, nous découvrons l'originalité et la variété des produits proposés. Tous d'une esthétique raffinée. Rien à jeter. Nous nous régalons à satiété devant les services à thé, les soupières à velouté. Saisies de sérendipité. A l'heure du gouter ( composé de croûtes à thé), sur la table à thé, nous cessons de caqueter. Le sablier à thé a retenti. Il est l'heure de s'arrêter. Avec amabilité, les vendeuses expérimentées, nous proposent d'empaqueter les cadeaux achetés.

Thérèse

Comment se " retrouve-t-on" dans ce lieu à l'heure du T ?

Impressionnée, un peu sidérée, époustouflée.

Visite à satiété entre couleurs variées, soins et propreté !

Tentée sans être hantée par des objets connectés ou non.

Veloutés imaginés dans des casseroles de toute beauté.

Par ce jour de gris, morosité, sans facilité cependant et je l'avoue,

avec un peu de passivité, me vient l'idée :

Me faire un thé, un vert, pour gommer toute aspérité

et retrouver un instant, apaisée, beauté, sensibilité.

A cette idée, je suis déjà toute excitée.

Mimo

A l’heure du Thé
J’ai envie de tout goûter
Surexcitée de consommer
Alimentée à l’excès
Alertée par autant d’idées
Je vous dis : déconnectez !
Partez ! Partez ! Partez!

Thé tragone

T’es têtu !
T’aimes pas l’thé !
Théorème, t’es ailleurs !
T’étais oû ? Thé oû ? Mais t’es oû ?
T’as vu ta tête de théière ?
T’es toute noire, t’es toute verte, t’es toute blanche !
Ben voilà ! tu as trop mangé de beurre salé avec ton paté !

Anne

C'est toute excitée que je suis entrée.

Accueilli avec amabilité, le groupe, tout de gaité et de jovialité, s'est installé, sans pour autant cesser de caqueter et de jacqueter. A l'heure du goûter, il faut se déconnecter et, à défaut de thé, se nourrir à satiété, de toutes les curiosités et originalités exposées dans la maison Ohier.

Véro

Surprise ! ai-je annoncé.

Les voilà toutes excitées ! A n'en pas douter, l'idée, à l'heure du goûté, d'écrire dans cette caverne d'Ali Baba, comble leur curiosité.

Voilà la table, au cœur de la boutique, toute en joyeuseté, en complicité et en gaîté.

Une convivialité en héritage. Hérédité de deux familles, celle commerçante, celle cliente. L'une nous ouvre son commerce, l'autre sa maison. Les grands-mères se connaissaient déjà, toute en amabilité, l'une et l'autre.

La quincaillerie - authenticité - originalité persiste et dure face aux grandes surfaces aseptisées.

Ici les passants passantes sont tenté.es par toute la beauté du lieu et nous, l'instant T.

Clodine

 *** *** *** *** *** ***

Passée cette mise en bouche, chacune a pris le temps de découvrir le lieu et de se laisser appeler par l'objet.

Ces textes seront sur le prochain article.

Nous avons quitté le magasin à la nuit tombée et sur le chemin du retour,

avons écouté la mer sans la voir.

( A suivre ...)

(Suite & fin ... enfin je crois )

J'avais donc reçu, de Christian Bobin,

ce quelque chose qui ne meurt pas ...

Même si, pendant un temps, je m'en étais éloignée,

j'avais reçu ce cadeau,

ce quelque chose qui ne meurt pas.

Je m'en étais nourrie, avais décidé d'une diète,

et avais repris appétit plus tard avec

Louise Amour

Prisonnier au berceau

Autoportrait au radiateur

Ressusciter et d'autres encore

J'ai  écouté beaucoup aussi, sur internet,

les émissions littéraires, spirituelles.

Un jour, ou plus exactement une nuit, de l'an 2000 sans doute,

j'ai écrit à cet auteur dont je lisais

" L'autoportrait au radiateur".

Je ne me souviens plus ce que je lui ai dit,

je sais que c'était une chose tout à fait futile,

mais que ma lecture avait réhabilité cette chose,

au point qu'il me devenait important de la partager.

C'est vraiment cela que j'aime chez cet auteur,

le fait de réhabiliter le petit, le minuscule, le rien

et de le replacer à sa juste place.

Place tout autant importante que le grand, le majuscule, le tout.

Le petit et le grand, le rien et le tout, sont du même corps.

Les choses solides vous sont données par la morale,

un travail, par des récompenses, par de l'argent, par des soucis ...

Hors, on s'aperçoit que les choses dites solides,

ne le sont pas en réalité.

L'argent, les affaires, les soucis, les savoirs, les certitudes,

ça ne tient pas vraiment le coup, ça ne tient pas le choc,

ni de la grâce, ni de l'épreuve.

Qu'est- ce qu'il reste ?

Il reste ce qu'on pourrait appeler, rien.

Mais ce rien, est de la plus haute qualité.

C'est la fleur même de la vie.

Extrait de l'émission Visage  / 8 mars 2021 - Une vie à la recherche du coeur-enfant

J'ai donc écrit ce rien, ce rien commun - clin d’œil,  surgit de la nuit.

Le mien, le sien.

J'ai écrit ces mots-rien, et les ai envoyé à Christian Bobin.

Peu de temps après, j'ai reçu de lui, un courrier - réponse,

ou, devrais-je dire, un courrier-merci,

car Christian Bobin, ne donne pas de réponses, ou

s'il en donne, il l'accompagne toujours d'un peut-être.

Il me remerciait donc de cet échange de rien, continuant le dialogue.

Christian Bobin répondait à tous, de manière ciblée et manuscrite.

Des boomerangs enrichis !

Lui, dirait, des boomerangs de lumière,

ou il dirait , de lumière et d'ombre...

Cette lettre est quelque part, avec sa grande écriture régulière, dans un carton.

Puis, lorsque j'ai nourri mon projet de Voyage rural et littéraire, en 2017

partant pour rencontrer ceux qui font le livre,

de l'auteur à l'imprimeur,

j'ai caressé l'espoir de le rencontrer

tout en étant très intimidée de mon audace.

Car je lui ai écrit mon désir, aussi, il m'a répondu très vite.

Par la négative certes, mais l'échange fut là.

Toujours il répondait.

Cet homme n'écrivait pas que des livres !

Christian Bobin m'accompagne, de près ou de loin,

parfois je l'oublie mais quand je le retrouve, il est encore au plus près de moi.

Ses phrases images me parlent, me percutent, me rassemblent.

Elles rebondissent en traduction philosophique,

en rappel de sagesse, en éloge au besoin de solitude.

Elles me ramènent sans cesse, 

à l'amour des autres - arbres- gens- oiseaux, tout pareil, 

à l'émerveillement permanent,  à la joie, aux éclats de rire,

à la conscience concrète d'être vivant, à l'apprivoisement de la mort,

au vagabondage, à la contemplation,

contraire du voyage éclair, de l'accumulation.

Christian Bobin avait une voix douce et hésitante.

Mais une hésitation déterminée, indifférente à l'impatience de notre temps,

une hésitation de visionnaire qui cherche la meilleure image,

le meilleur passage pour délivrer ce qu'il voit et ressent.

Qui cherche la parole juste. Une parole forte, jusqu'à la violence, parfois.

La mort est omniprésente dans son œuvre, et la douleur, et la solitude.

Pourtant, le lire ne donne envie que de vivre.

Hommage de Christophe André - le 30/11/2022

Je suis heureuse de tout ce qu'il me reste à lire ...

A relire...